Préservation des prairies/pâturages d’Aso : Machi Koga bokuya

Sur la route qui relie Aso à Takamori se trouve de vastes prairies qui s’étendent à perte de vue. Il s’agit en fait de Bokuya, des terrains privés gérés par des associations de locaux et qui sont utilisés le plus souvent pour le bétail ou à des fins agricoles.

Cette zone que l’on nomme Machi no Koga abrite aussi des rochers aux formes particulières qui nourrissent la mythologie locale et attirent la curiosité des visiteurs mais dont je parlerai plus précisément dans un prochain article.  

 

 

Les Bokuya sont l’un des trésors de la région d’Aso et nécessitent une maintenance constante. Malheureusement, le nombre de personnes en charge de cette maintenance ne cesse de baisser au fil des années. Machi no Koga comptait un peu moins d’une centaine de responsables dans le passé mais ils ne sont plus aujourd’hui qu’une petite trentaine à entretenir cette vaste étendue.

 

 

Ichihara Keikichi fait partie de ces personnes et j’ai eu le privilège de profiter d’une visite guidée de Machi no Koga en sa compagnie. Notre premier arrêt sur le sommet d’une colline offrait une vue magnifique sur le mont Nekodake situé à proximité.

Sur les photos vous pouvez remarquer la présence de tas de paille qui sont ce que l’on appelle des Kusa Kozumi (littéralement des petits tas d’herbe). C’est une méthode traditionnelle pour préserver la paille qui servira de nourriture pour le bétail. C’est malheureusement aussi une tradition en voie de disparition mais il est toujours possible de les voir dans la région quand vient la saison.

 

 

Les arrêts suivants furent l’occasion de parler du problème de l’entretient des Bokuya. Chaque année, ces vastes étendues d’herbes sont brulées vers les mois de février et mars afin d’éviter la forestation. Cela permet aussi à une herbe fraiche de pousser et ainsi d’utiliser ces espaces pour le pâturage. Cette activité que l’on appelle Noyaki et qui n’est pas sans risques nécessite de nombreuses personnes pour être mené a bien.

De nombreux volontaires viennent donc participer à ce rituel annuel qui attire par la même occasion de nombreux touristes qui viennent assister au spectacle à distance. Mais il est de plus en plus difficile de trouver assez de volontaires… Monsieur Keikichi invite d’ailleurs régulièrement des enfants pour participer au Noyaki dans des espaces plus sécurisés dans l’espoir de leur transmettre cette tradition vielle de plusieurs centenaires dans la région. A noter que ce ne sera pas le cas cette année pour cause de pandémie.  

 

 

Afin de financer toutes les activités de maintenance qui ne se limitent pas au Noyaki, les Bokuya tentent de se diversifier notamment par le biais du tourisme responsable. Il n’est normalement pas permis de pénétrer dans un Bokuya mais dernièrement des visites et des activités (marche ou vélo tout terrain) en compagnie de guides sont organisées avec un nombre limité de participants.

Pour en savoir plus à ce sujet vous pouvez vous rendre sur la page internet suivante afin d’en savoir plus sur ces sorties organisées en coopération avec Michi no Eki Aso. https://www.aso-denku.jp/bokuyaguide/en/ (uniquement en anglais)

 

 

Les voyages internationaux ne sont pas près de reprendre tout de suite mais j’espère vous avoir donné l’occasion de voyager un peu au travers de ces quelques lignes. J’espère également vous avoir donné envie d’en apprendre un peu plus sur les Bokuya et vous avoir aussi sensibilisé sur les problématiques que ces havres de nature rencontrent aujourd’hui. Et qui sait, avec un peu de chance nous aurons peut-être le plaisir de pouvoir vous accueillir cette année. A bientôt sur Aso !

 

 

Franck

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