Bonjours à tous!
Aujourd’hui, petit sujet digne d’un documentaire animalier: les moutons d’Aso.
Ce n’est que récemment que les moutons ont trouvé leur place dans les étendues vertes au pied du mont Aso. Encore une fois le parallèle à la Nouvelle-Zélande est facile à faire; montagnes vertes et moutons blancs et noirs.
Mais le phénomène est donc récent.
Le berger qui s’occupe de ce troupeau est un nouveau berger. Fermier expérimenté, il s’est lancé dans l’aventure des moutons, brebis et agneaux l’année dernière, en 2020.
Un brin Manx Loaghtan et Cheviot, des Corriedale Japonais, des Suffolk et des Friesland, chaque mouton a son importance ici.
Depuis leur naissance, dans un endroit plus reculé pour préserver le calme de la maman et de son nouveau-né, les petits moutons gambadent dans la nature vaste et luxuriante du volcan.
En pension complète dans les champs, matin, midi et soir, les repas se composent d’herbes folles et de fourrage. On cultive déjà le fourrage de l’hiver prochain, car nous vivons un hiver assez long à Aso.
Évidemment tout est naturel, sans pesticides ni engrais, jusqu’au dernier des poils de ces jolis agneaux.
Au Japon, on consomme très peu la viande de mouton. Tout simplement, la population des ovidés est extrêmement réduite.
Les moutons ici sont élevés en pleine nature dans le but de développer la consommation de viande de mouton et comme rien n’est perdu, la laine et les peaux seront traitées de manière à ne pas laisser un seul déchet.
Bien sûr, c’est dur. Le berger m’a confié avoir beaucoup de mal à se séparer de ses moutons qu’il voit tous les jours et bien qu’il explique le cycle perpétuel des êtres vivants, c’est un travail difficile.
Au Japon, chaque repas est un don de la nature. Qu’il s’agisse de viande ou de légumes, de fruits ou même du riz national, tout est un cadeau que l’on reçoit au moment de se mettre à table.
La laine du mouton est filée de manière totalement artisanale ici, puis utilisée en tissage, tricot ou autres ouvrages réalisés par les gens d’Aso.
Procédé totalement artisanal, cela démarre à la tonte des moutons, puis le lavage à la main des tonsures, enfin le cardage des fibres de laine suivi du filage.
Pour les débutants, il s’agit de faire preuve de patience et de concentration, Pour arriver à 100 grammes de laine filée, même les plus appliqués des novices voient passer des heures et des heures.
L’histoire, très ancienne d’Aso nous dit que les habitants prenaient déjà soin de leur montagnes il y a plus d’un millénaire. En y amenant des vaches pour entretenir les plaines, entre autres. Le but de notre berger est de peupler les montagnes d’Aso de moutons. Il voudrait amener la population des moutons d’Aso à plus de 1000 têtes. Sa vision, pour le futur est de protéger l’avenir des montagnes d’Aso sur une période de plus de mille ans.
Il a aussi le projet de s’associer avec les bergers du monde entier et voudrait jumeler les villes d’Aso et de Zermatt en Suisse. Les moutons à nez noir sont notamment parmi ses préférés. Avis à nos amis du canton de Valais!
J’espère que notre excursion avec les moutons vous a plu, à bientôt pour de nouvelles aventures!
Quelques liens =
Instagram:
www.instagram.com/aso.sato.farm/
Site de notre berger:
http://www.aso-satofarm.com/ En japonais uniquement, pour le moment.
Nathalie