Bonjour à tous!
Beau temps aujourd’hui, et c’est tant mieux, on récolte du riz.
Semé, rappelez-vous, il y a de cela à peine quelques mois, voici déjà le temps de récolter ce que l’on sème.
Aïe! Mais oui, car outre l’entretien permanent des rizières, le calcul du niveau d’eau et la surveillance de l’état des pousses, la récolte dans les rizières n’est vraiment pas de tout repos non plus.
À la main ou à la machine, c’est une œuvre particulièrement précise. Dans le cas où un tracteur fait le gros du travail, il faudra souligner qu’un tracteur ne peut entrer dans une rizière à la terre trop humide, au risque de s’y embourber. En cas de pluie, la récolte est donc ajournée. Puis, le riz prend son goût en fonction de la quantité d’eau dont il a bénéficié, de la température et des heures d’ensoleillement. Les japonais étant très critiques quant au goût de leur riz, autant vous dire que les calculs des apports en eau et en soleil sont millimétrés.
Les riz primés sont ceux qui se vendront le mieux et le plus vite, raison de plus d’être précis.
Autrefois, les enfants faisaient partie des petites mains pour la récolte et transportaient les épis pour les faire sécher.
Aujourd’hui, bien qu’il reste quelques terres reculées que l’on travaille toujours uniquement à la main, les écoles dans tout le Japon organisent souvent des récoltes à la main pour les enfants de tous les âges, afin qu’ils connaissent l’origine de leur repas quotidien. Et c’est alors l’occasion d’embêter les grenouilles, d’hurler à la vue de la moindre salamandre et de se rouler dans les rizières asséchées.
La vue de la caldera, verte et fraîche pendant l’été, se change doucement pour se tourner vers l’hiver, un teinte plus sobre et terrestre colore nos environs.
À Aso, une seule vedette: la récolte du “Milky Queen”; le riz par excellence.
Pour y avoir goûté, et ne pas m’en lasser, je peux vous assurer que c’est le riz à consommer! Son goût rappelle justement les champs de riz verts et pleins d’énergie en saison estivale.
Cuisiné dans un poêlon en terre cuite, c’est un délice!
Dans les montagnes d’Aso, beaucoup de sources aquatiques différentes alimentent des rizières de hauteurs variées. Ce qui amène les fermiers locaux à produire des riz exclusifs, ayant chacun des propriétés remarquables et des goûts bien établis.
Les riz anciens, comme le riz noir, rouge ou vert, sont aussi cultivés à Aso, bien que les quantités soient moindres, c’est toujours un plaisir de combiner un riz complet avec du riz noir pour le colorer à la cuisson: en riz violet!
J’espère ne pas vous laisser sur votre faim, c’est encore une saison qui se termine, mais on imagine déjà le printemps prochain, la préparation des rizières qui s’annonce.
À bientôt pour d’autres aventures, culinaires aussi, à Aso!
Nathalie