Bonjour à tous,
En suivant la grand route qui passe devant la gare d’Aso, on se retrouve vite de l’autre côté de la caldera. Et c’est là que l’on trouve une ambiance de ville plus ancienne, qui abrite nombre de magasins traditionnels.
Kimura Tofu, l’un d’entre eux, est, comme vous l’aurez deviné, un lieu de rencontre avec les haricots de soja. Soja, oui, mais pas uniquement car on peut réaliser du tofu à partir de n’importe quel haricot, pensez donc au fromages fabriqué à partir de laits variés.
Ils sont faciles à différencier: Le tofu des haricots Edamame donne une couleur vert clair, puis les haricots de sojas classiques donnent une teinte plutôt blanche. Ces messieurs, chez Kimura, poussent le vice jusqu’à utiliser deux sortes de haricots de soja pour arriver à l’arôme voulu pour leur tofu.
Le tofu frit, une des délicatesses obtenue par la cuisson à l’huile du tofu, est un ingrédient journalier dans la soupe miso de beaucoup de ménages japonais. Le lait de soja, pratique pour les allergiques au lait de vache ou ceux qui préfèrent la protéine végétale, est un luxe quand on connaît le dur labeur pour obtenir ce produit. Mais c’est tellement doux. Le tofu existe donc sous tout un tas de formes, à chacun son tofu préféré!
Chez Kimura Tofu, on pratique le mélange des genres en proposant aussi un cheesecake et des crèmes glacées au tofu et au lait de soja. Attention, ces produits contiennent tout de même un pourcentage certain de crème fraîche, issue de lait animal.
Okara, c’est encore une autre histoire. Repas du pauvre dirait-on, comme il s’agit des restes de la pulpe, obtenue lors de la pression des haricots. Repas du pauvre, peut-être, mais plus nutritif, car c’est dans l’Okara que l’on retrouve un grande partie des protéines et du calcium et du fer, entre autres nutriments des haricots. Pur ou avec de la sauce soja, ou en salade fraîche, c’est un délice. Cela ressemble à de la ricotta, avec moins de lipides, sans doute. Et encore plus doux au niveau du goût.
Petit plus encore, chez Kimura Tofu, l’Okara est gratuit! Comme c’est un sous-produit… Pas cher, le bento pour demain.
Voici nos trois gaillards, prêts à presser le tofu de demain, comme c’est la tradition dans la famille depuis plusieurs générations. Kimura tofu existe depuis plus de 80 ans.
Mais qu’a-t-il donc de si spécial, ce tofu dont je vous parle depuis tout à l’heure? Il s’agit donc d’une méthode traditionnelle, d’accord, mais de plus, ce tofu est fabriqué à l’aide de l’eau du mont Aso qui s’écoule derrière le magasin. (Et devant aussi d’ailleurs, l’eau de la petite fontaine est à portée de main!) Voilà, c’est donc un produit direct du mont Aso, qui, apportant ses minéraux dans l’eau, donne son goût final au tofu de chez Kimura.
J’espère ne pas vous avoir creusé un appétit trop profond, en tous cas, à bientôt, à Aso, pour d’autres aventures, culinaires ou pas.
Nathalie
Tofu pressé versus pulpe résultante
Tofu cuit, tofu cru! (Dites le 10 fois très vite, pour voir…)
Lien vers le magasin des messieurs Kimura:
Facebook (-Japonais uniquement-)
