Saigandenji, le temple fantôme d’Aso

 

Bonjour à tous,

 

Aujourd’hui, le temple Saigandenji, tout près de la gare d’Aso, nous sert de lieu de pic-nic.

Un petit quart d’heure à pied, dans les ruelles calmes, nous amènent vers la porte principale.

 

 

Et puis, c’est l’ascension. Nous grimpons ces quelques marches:

 

 

Les grands arbres qui entourent cet escalier sont en partie couverts de mousse et forment de drôles de protubérances. On s’y plait à imaginer des animaux ou d’autres figures, comme avec les nuages: paréidolie dans la forêt.

 

 

Arrivé en haut de l’énorme escalier, nous entrons par une porte plutôt discrète dans l’enceinte du temple. Cette partie du temple fait déjà partie de la montagne. Une autre partie du temple se trouve tout en haut du mont Aso, à proximité du cratère.

 

 

 

Le temple Saigandenji, par sa situation en hauteur, fût établi comme le lien des vivants et des morts. La montagne, bien que souvent représentante du monde de l’au-delà pour les japonais, est aussi considérée comme l’origine de la vitalité, avec ses sources d’eau et sa nature se renouvelant chaque année.

 

 

 

Les premières fondations du temple datent de 726, pendant l’ère Jinki. Il fût assemblé avec plusieurs autres temples pour former l’ensemble de temples “Saigandenji” à mesure que la ville d’Aso prit de l’ampleur.

 

 

 

On y pratique encore le rituel “Hiwatari”, la traversée du feu, où l’on s’applique à ne pas s’allumer en traversant des braises. Chaque année, le 13 avril, les plus téméraires des habitants d’Aso se gorgent de courage et bravent l’obstacle brûlant.

Jeu du sort pour le temple des morts, en 2001, un incendie d’origine criminelle détruisit le bâtiment principal entièrement, le réduisant à un temple fantôme. C’est tristement par manque de moyens qu’il n’a jamais été reconstruit.

 

 

Une partie du temple est donc en ruines, les fondations en pierre, très belles par ailleurs, sont toujours visibles et rendent le lieu parfait pour un picnic culturel et une pause bien méritée.

 

 

Dans l’enceinte du temple, comme souvent au Japon, un énorme Ginkgo Biloba exprime toute sa grandeur et son âge. Couleurs d’automne obligent, il est en train de se transformer en or.

Les enfants du quartier viennent s’y balader avec leur grand-mère, des générations de gens d’Aso profitent encore de cet endroit très calme, très simple.

 

 

 

Voilà pour notre visite de ce temple historique qui en a vu, des vertes et des pas mûres dans toutes ces années. Sur la route du retour nous croisons un autre Ginkgo géant, bien ancré au milieu du chemin:

 

 

Celui-ci étant un arbre femelle, il porte des fruits. Les fruits du Ginkgo sont de vrais terreurs. Sur les arbres adultes, il peut y en avoir des milliers qui tombent alors aléatoirement au milieu de l’automne. Ils émettent une odeur absolument infâme quand ils se trouvent au sol, croyez-moi.

Dans les temples, les japonais ont pris l’habitude de ne planter que des arbres mâles, évitant ces désagréments olfactifs.

 

 

Autre flore odorante à l’automne, le “kinmokusei”, ou osmanthe parfumé, nous aidera à apaiser nos narines car son odeur est bien plus plaisante. Très puissante, en fonction du vent, il est possible de localiser un arbre à plusieurs dizaines de mètres. Les fleurs, d’un orange vivace, sont délicates et agréables à la vue, et ce sont ces bonnes raisons qui ont poussé beaucoup de japonais à en installer dans leur jardin.

 

 

Voilà la fin de notre balade du jour, allons donc nous reposer un peu.

Je vous dis à bientôt à Aso, pour d’autres aventures!

 

 

Nathalie

 

 

Le Ginkgo Biloba femelle géant au milieu du chemin

 

 Le chemin vers le temple Saigandenji nous indique un autre temple proche

 

 

 Dans l’enceinte du temple Saigandenji

 

 

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