Après le Noyaki, Aso s’est endormi

Bonjour à tous,

 

Après une petite pause, je reprends la plume, pour vous montrer quelques images d’Aso après le noyaki ou l’écobuage, brûlage des plaines avant le printemps.

Cette tradition, ancienne de plus de mille ans à Aso, se perpétue de génération en génération, les plus jeunes arpentant les côtes du mont et de la caldera avec les aînés afin d’apprendre le terrain et surtout de s’assurer de prendre en compte le vent, la sécheresse, les pentes et le danger du feu en montagne. Manquerait plus qu’on ne contienne plus le feu et que la belle montagne de cyprès en prenne un coup.

Chaque quartier d’Aso a sa propre brigade du noyaki, un représentant par ménage, qui, tous ensemble, gèrent l’écobuage sur le terrain de leur quartier.

 

 

La raison principale du noyaki reste celle de l’entretient des contours de la caldera, et donc de ses plaines. Quand les herbes sèchent en hiver, la terre se fatigue et devient peu fertile. Les cendres des herbes brûlées permettent un apport important en minéraux pour l’année à venir.

L’équilibre des plaines d’Aso dépend fortement de l’entretient annuel de ses plaines. En été, les troupeaux de vaches arpentant Aso permettent de régénérer les terres avec un autre type d’engrais.

 

 

Il reste encore à Aso des dégâts irréparables du tremblement de terre de 2016, c’est au moment du noyaki qu’on les voit le mieux: plus d’herbes folles pour couvrir les effondrements spectaculaires. On a presque envie de recommander Aso aux astronautes en route pour Mars, pourquoi aller si loin quand on l’a chez nous?

 

Certains endroits légèrement boisés, demandent dextérité et concentration, et bien sûr une préparation très importante. Il est en effet interdit de brûler les arbres et toute autre flore protégée. Les équipes maintiennent alors un brûlage très léger mais efficace dans la durée.

 

 

Le contour de la caldera est plus marqué et contraste avec le ciel d’Aso. Puis, on aperçoit par endroit des plaines non encore brûlées, en attente du jour propice, sans trop de vent, mais pas de pluie non plus.

 

 

Tout au nord de la caldera, au Daikanbō, sur la route serpentant vers Oguni et Oita, on voit encore quelques fumerolles, des feux en fin de vie. Elles ne sont pas sans rappeler notre volcan local, qui pour des raisons de sécurité, reste inaccessible pour le moment.

 

 

Et c’est ici que dans très peu de temps, on apercevra de nouvelles pousses toutes vertes: l’annonce du printemps!

À l’année prochaine, noyaki!

Nathalie insta

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