Bonjour à tous,
C’est la fin de l’hiver et l’arrivée du printemps se manifeste par plusieurs choses à Aso: flore en floraison, retour des insectes et oiseaux, mais surtout: l’écobuage, ou brûlage des hautes herbes des plaines, qui est une tradition profondément ancrée dans l’histoire d’Aso, noyaki en japonais.
Nous nous retrouvons pour préparer un outil aussi indispensable qu’il est traditionnel au centre pour la préservation des pâturages d’Aso:
Après une introduction sur les pratiques des pâturages comme la nuitée en hutte et le noyaki (litt. brûlage de champ), place à l’action: Notre maître de cérémonie nous explique la fabrication des différents outils utilisés et notre activité du jour qui consiste en la création du hikeshibō, littéralement ” baton extincteur”.
Les tiges de bambous ont été prédécoupées, il ne reste plus qu’à les tisser de lianes plus ou moins dures. Chose plus facilement dite que faite, il faut être au moins deux pour un travail correct.
Heureusement, nous sommes assistés de bénévoles professionnels de l’écobuage, et qui nous transmettent aujourd’hui un savoir-faire très ancien.
Tissage ample dans le bas, plus serré sur le haut, afin de pouvoir étouffer le feu correctement…
Puis, il faut terminer par une fermeture du bambou pour qu’il ne se fende pas dans l’action, ce serait dommage.
Voilà donc nos petits batons terminés, ils rappellent un peu des perches à sauter. Ça donne envie de traverser des ruisseaux.
Je vous laisse ici, je vais m’entrainer au maniement du hikeshibō, car demain, si le temps le permet, c’est noyaki aux alentours de la maison.
À bientôt à Aso, pour d’autres découvertes et aventures!
Nathalie
Lien vers le site en japonais du centre de préservation des pâturages.
