Noyaki, jour du feu à Aso, on brûle la montagne!

 

Bonjour à tous;

 

Dans le ‘pays du feu’, à Aso, mars est le premier mois de l’année à célébrer cet élément.

En pratiquant tout d’abord l’écobuage sur les monts Aso mais aussi aux alentours, toutes les hautes plaines prennent donc la couleur des cendres avant le début du printemps.

Voici quelques images du noyaki à Nishimachi, quartier donnant sur le mont Nakadake.

 

 

Chaque quartier élit les responsables de chacune des parties de la montagne.
On se rassemble, les règles de sécurité sont rappelés à chacun, on apprend les bases.
Aujourd’hui les téléphones portables offrent une sécurité non-négligeable.

Imaginez le même travail il y a 1000 ans.

 

 

On brûle autour des chênes, extrêmement résistants au feu et à la chaleur soudaine et qui d’année en année reprennent vigueur après l’écobuage.

 

 

Avant-après le feu. Les susuki sont les hautes herbes qui peuplent la majorité des pâturages à l’automne. Très résistants eux aussi, ils repoussent sans faute chaque année avec l’énergie d’un phoenix.

 

 

Les gens du quartier, armés de leurs hikeshibō, de vestes à eau, de voitures à eau et autres ustensiles, allument le feu par parcelle, en évitant la propagation rapide des feux.

 

 

D’une part un flanc de montagne doit être entièrement brulé avant de commencer en contrebas de l’autre côté. Il en va de la sécurité de chacun, le feu du noyaki peut s’avérer un danger mortel s’il n’est pas controlé activement. Les pompiers sont toujours sur place et des hélicoptères, chargés d’eau, sillonnent la zone en permanence.

 

 

En fonction du vent, d’une pluie récente, le noyaki peut-être reprogrammé la semaine d’après pour éviter les dangers liés au feu et l’impossibilité de brûler une terre mouillée.

 

 

Le feu montre une ligne de propagation très nette, on peut encore la sauter en cas d’urgence. Heureusement, cette année, aucun incendié à déplorer!

 

 

Puis, petit à petit, on commence à éteindre le feu dans la partie la plus basse de la montagne.

 

 

On arrose copieusement la terre afin d’éviter une propagation à la forêt. Le haut de la montagne brûle en général encore jusqu’à tard dans la nuit, une sorte de festival en soi.

 

 

J’espère que ce petit texte explique de manière simple cette tradition très ancienne que les locaux tiennent à perpétuer.

Bon printemps à tous, à bientôt, à Aso!

 

Nathalie
Vue sur la montagne à la fin du noyaki!↓

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